Vendredi 27 avril 2007 à 21:09

C'est drôle comme c'est déprimant d'écouter Brassens sur fond orageux. Sans beaucoup de lumière, les yeux presque fermés parce qu'on dort pas. Et puis on parle à des gens mais sans leur parler. On est un grand vide. Juste un vide. Un vide. Vide. On ne pense pas. A rien, au néant, on mêle l'inutile à l'infaisable, l'insipide à l'ennuyeux. On se fond dans cette masse de vide, on s'y blottit, on s'y sent mal, mais la force d'en sortir est très loin, loin de la lumière. Alors on ignore le mal, on s'accroche à peine aux dernières lueurs, puis on ferme les yeux, on oublie. Les projets s'en vont, deviennent insignifiants, s'effacent, se détruisent, ne sont plus qu'une particule de rêve qui se détériore peu à peu. Il ne reste rien, sauf l'espoir que tout change, rude et terne dans l'obscurité, éteint. Le bonheur a de la chance, il est parti voir le soleil. Il reviendra.

Anyway I can try anything it's the same circle that leads to nowhere.




Par whatever le Vendredi 27 avril 2007 à 21:31
On parle à des gens sans leur parler . On visite leurs 'blogs' sans les regarder . Parce qu'on s'en fout ? Non .. Parce qu'on se fout de tout . Parce que plus rien n'a d'importance, là maintenant tout de suite . Qu'est-ce qui compte ? Qu'est-ce qui a de l'importance ? Est-ce qu'on s'en souvient encore . Les projets ont été tellement vivants aux creux de nos rêves qu'on aurait pu les palper . On marchait dans Central Park, un labrador sable juste à côté . On faisait les boutiques de Times Square, on vivait déjà un minuscule petit morceau de ce qu'on aimait voir comme notre futur proche . Et puis le réveil a sonné . Sans pitié et sans regrets . Persuadé de faire ce qu'il devait faire . Ne pensant qu'à lui et s'imaginant une autre vie . Nous faisant replonger dans une réalité stupide et tellement moins attirante . D'un côté nous avons donc une vie avec Elle* à New York . Deux petites françaises étourdies par le rêve américain qui savaient qu'ensemble elles pourraient y arriver. De l'autre côté nous avons une vie tout à fait pas banale, une vie pour laquelle il faudra déjà se battre plus, mais qui en vaut la peine, peut-être . Et là je te dois des excuses . Des tas d'excuses . Je sais pas précisément pourquoi mais j'en dois . Jte demande pardon .
 

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