Mercredi 4 juin 2008 à 22:59

De désillusions en désillusions.
(faut que j'aille me coucher moi.)



Mercredi 28 mai 2008 à 18:38

Hm. Que dire. Le temps passe vite, et même beaucoup trop. Pas original, hein ?
Mais cette fois, c'est pas pareil. Parce que voyez-vous, dans une semaine et demi, les 8 trajets de bus qu'il me reste avec Elle* seront passés. Ces fameux trucs que l'on appelle "années lycée" auront (presque) fini de s'écouler. Et on commencera (ou on continuera, ça dépend) à réviser. Dans 19 jours on sera tous sortis de notre épreuve de philo. Dans 21 jours j'aurai un sourire bright, et un peu plus tard, le 25, tout sera fini. Une semaine et des brouettes après, bah on aura tous le même sourire heureux sur les lèvres, même qu'on sautera de joie (oui cette année j'ai décidé, on fait 100%). Et puis on passera à tout autre chose. L'été, ouaip, c'est ça. L'été, avec le camping, le soleil, et tout ce qui va avec. Et ensuite, ensuite on verra.


Ensuite, ça sera différent, et surtout pour nous 3. Cinq années qu'on se suit et qu'on ne se sépare pas. Nos téléphones vont surchauffer, c'est certain. Et dans le tram j'écouterai Amy Macdonald et là j'aurai un sourire (toujours bright, haha faut suivre!) au coin des lèvres et dans ma tête j'aurai des images de montagne, de glaces belges, de bacon grillé, d'auberges parisiennes, de martiens en pâte à modeler, de petits poneys, d'hippopotames nommés Georges et Martha (d'ailleurs cette dernière est veuve, si je ne m'abuse), et aussi quelques étoiles parmi celles dont on avait pu rêver ensemble.
Et à chaque fois qu'on se reverra, rien n'aura changé. Sauf peut-être qu'on redoutera un peu plus le moment de se quitter. Mais on s'y fera, et très bien même. Et on sourira bright, et toutes les 3. Toujours.*

Ouais, on est moches.
Non, on l'assume pas.
Mais ouais, c'est vraiment très rare
qu'on arrive à cadrer une photo.

Mercredi 14 mai 2008 à 1:09

Thom dit (00:59) :
et tous mes rêves sont retombés à l'eau
comme ces stupides poissons volants

Thom dit (00:59) :
c'est vrai que c'est con un poisson qui croit qu'il peut voler
Thom dit (00:59) :
tss

ou

"Comment égayer des révisions laborieuses."




Le mot de la fin ?

Hm. Je crains.


Dimanche 20 avril 2008 à 19:29

   " Ici, les mauvaises langues racontent que c'est hanté. Tout ça parce que quand le vent souffle trop fort on entend des bruits plutôt sinistres. Et puis, ça sonne bien, un manoir hanté. C'est le genre d'histoire où tous ceux qui essaient de démolir la bâtisse finissent maudits et meurent dans des conditions étranges. On en entend parler pendant des années et puis peu à peu on y croit moins et ça devient l'histoire que l'on raconte aux enfants qui ne sont pas sages. Et puis on commence à oublier et personne n'y prête plus attention jusqu'à ce qu'à nouveau quelqu'un décide que c'est hanté. Et ainsi de suite.
   Je dois vous avouer que cette fois c'est un peu différent de ces histoires. Personne dans le village ne croyait plus à cette légende de maison hantée mais quand les disparitions ont commencé le manoir fut le premier accusé. Et le dernier, aussi. Les recherches de la police n'ayant mené à rien et faute de vrai coupable la théorie de la maison hantée a réussi à convaincre tout le monde. Dans un petit village comme celui-là on se contente des commérages et on ne va pas chercher plus loin. On a donc fini par être tous habitués à ces disparitions fréquentes, on les comptait même par dizaines.
   Le premier à disparaître fut Pierre, un vieil homme. On croyait qu'il était simplement parti mais au vu des circonstances on a décidé que c'était le manoir le responsable.
   La deuxième, ce fut Chloé, la fille du maire Hubkins. Ensuite, il y a eu la vieille Tara, et Marie, la boulangère. Et puis des dizaines d'autres.
   On a eu des doutes sur la légende quand certains ont commencé à revenir. Du jour au lendemain. Un matin, on les retrouvait chez eux ou on les croisait sur la place. Tous faisaient comme si de rien n'était, mais tout le monde voyait qu'ils avaient changé.
   Et moi aussi.
   J'y suis allé, et je suis revenu. Et je fais comme si de rien n'était. Je connais ceux qui, comme moi, sont revenus, parce que les gens parlent. Mais, entre nous, nous ne disons rien. Nous faisons juste partie de ceux qui Savent. C'est comme ça que les habitants du village nous appellent. Ceux qui Savent ce que l'on trouve dans le manoir. Car c'est bien de cela dont il s'agit.
   Comme tous ceux qui sont à l'intérieur, un jour, j'ai voulu savoir. J'étais le genre de personne qui arrive à croire aux contes de fées des livres mais à qui cette histoire de manoir mangeur d'hommes paraissait absurde. J'y suis donc allé, pour être sûr. A la tombée de la nuit, pour que personne ne puisse me remarquer. J'ai poussé la grande grille de fer forgé envahie par le lierre et j'ai avancé sur l'allée caillouteuse, que les ronces avaient un peu malmenée. J'ai monté les marches du perron et je suis entré.
   Ce que j'ai vu ?
   Des masques. Des centaines de loups de velours blanc recouvraient le sol de l'immense hall, jusqu'au pied de l'escalier de pierre. J'en portai un à mon visage et je m'aperçus qu'il tenait tout seul. Alors, j'ai entendu un grincement et quand je me suis retourné j'ai vu qu'à ma droite, dans l'ombre, une gigantesque armoire était ouverte, et contenait des costumes, toujours par dizaines. Il y avait des déguisement et des robes magnifiques et des tenues du soir. J'ai trouvé un habit à ma taille et j'ai traversé le hall pour arriver au grand escalier en prenant soin de ne pas piétiner les loups. Une fois en haut j'ai ouvert une porte, à ma droite. Et c'est là, c'est à ce moment précis que j'ai commencé à Savoir. Le secret de tous ces gens, c'était l'insouciance. Des sourires, des masques, des costumes, des danses, et une musique, douce et entrainante. Des plumes, des rubans, des rires, et l'insouciance. Parce qu'on ne savait pas qui était qui, parce que chacun portait le même masque. Parce que personne ne savait qui était à l'origine de tout ça. Et que personne, personne ne s'en souciait. On vivait.
   On ne manquait de rien. La seule règle, que personne n'avait écrite ou même prononcée, c'était de ne pas retirer son masque. On reconnaissait certains sourires, des éclats de voix plus familiers que d'autres, et puis un jour on ne les voyait plus et on comprenait qu'ils étaient repartis.
   Moi aussi, un jour, je suis sorti. Maintenant les mots me manquent.
   J'ai ouvert la grande porte d'entrée et mon masque est tombé. J'ai descendu les marches et longé l'allée, j'ai refermé la grille de fer forgé derrière moi.
   Quand je me suis réveillé le matin suivant j'ai eu l'impression de n'avoir vécu qu'un rêve. Mais sur la place les gens me fuyaient et le regard appuyé de Chloé Hubkins me faisait bien comprendre que je n'étais pas seul. Son père n'était plus maire, car lui aussi Savait. Et la vieille Tara était partie, cette fois. Je vais suivre ses pas.
   Maintenant je sais que si chacun d'entre nous est allé au manoir c'est qu'il avait cette impression indescriptible qu'il y avait autre chose à voir, qu'il existait une autre manière de vivre. Chloé en avait marre d'être dirigée par son père, qui lui-même était las d'être le maire de ces villageois superstitieux. Eux aussi vont s'en aller. Marie la boulangère voulait quitter sa monotonie, d'ailleurs elle n'est jamais revenue. Quant à la vieille Tara, elle ne voulait pas finir sa vie enfermée dans ce village.
   Je ne sais pas ce qu'il est advenu du vieux Pierre. Je le soupçonne d'avoir monté tout ça et d'avoir laissé des indices à Chloé, car ils se connaissaient bien. La curiosité et la lassitude ont su amener tous les autres.
   J'ai toujours voulu être écrivain et voilà ma première histoire, que je vais garder pour moi. Si quelqu'un la trouve un jour il fera lui aussi partie de ceux qui Savent. Mais, d'ici là, peut-être les disparitions auront-elles cessé, et le village se sera-t-il à nouveau renfermé sur lui-même.
   Mes valises sont terminées, et je m'en vais. Peut-être rencontrerai-je sur ma route d'autres gens qui Savent.
   En partant, je jette un dernier regard au manoir et il me semble voir un loup de velours blanc entre les volets clos du rez-de-chaussée. Il y a quelqu'un dans l'allée. Il a l'air hésitant, mais il monte les marches et pousse la porte pour entrer. Quand elle se referme, le masque blanc derrière le volet a disparu.
   Moi, je commence par mettre un pied devant l'autre. Qui sait quand je m'arrêterai... "

Samedi 12 avril 2008 à 15:41

alyzée dit (15:31) :                                                                       
pourquoi t'as un putois en image perso ?



Putain mais sortez-moi de là =']

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