C'est drôle comme c'est déprimant d'écouter Brassens sur fond orageux. Sans beaucoup de lumière, les yeux presque fermés parce qu'on dort pas. Et puis on parle à des gens mais sans leur parler. On est un grand vide. Juste un vide. Un vide. Vide. On ne pense pas. A rien, au néant, on mêle l'inutile à l'infaisable, l'insipide à l'ennuyeux. On se fond dans cette masse de vide, on s'y blottit, on s'y sent mal, mais la force d'en sortir est très loin, loin de la lumière. Alors on ignore le mal, on s'accroche à peine aux dernières lueurs, puis on ferme les yeux, on oublie. Les projets s'en vont, deviennent insignifiants, s'effacent, se détruisent, ne sont plus qu'une particule de rêve qui se détériore peu à peu. Il ne reste rien, sauf l'espoir que tout change, rude et terne dans l'obscurité, éteint. Le bonheur a de la chance, il est parti voir le soleil. Il reviendra.
Anyway I can try anything it's the same circle that leads to nowhere.